Journée 02 - 17 mars 2007, Le repli sur la ligne Hindenburg,

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Histoire du château de Coucy

La première mention de Coucy remonte au VIe siècle, lorsque Clovis donne à St Rémi, Archevêque de Reims, le pays de Mège. La terre restera propriété de l’Eglise de Reims jusqu’au XIe siècle. Au début du Xe siècle un premier château dont il ne reste pas de trace est construit sur le promontoire qui domine la vallée dans laquelle se niche l’antique villa gallo-romaine (Codiciacum villa). Objet de nombreuses convoitises, il échoit au début du XIe siècle à une nouvelle famille, issue des seigneurs de Boves, comtes d’Amiens et des comtes de Vermandois, qui prendra le titre de Sire de Coucy.

Vers 1220 Enguerrand III de Coucy entreprend l’édification de la forteresse dont subsiste aujourd’hui les ruines. Vers 1380, Enguerrand VII transforme le château en un somptueux palais. En 1400, le domaine de Coucy est acheté par Louis d'Orléans pour renforcer son duché du Valois. A sa mort, le château devient un enjeu entre Armagnacs, Bourguignons et Anglais. En 1411, sur la fin de la Guerre de Cent ans, il subit son premier siège.

En 1498, il passe dans le domaine royal à l'avènement de Louis XII. En 1652, pendant la Fronde, la garnison de Coucy refusa de se soumettre à Mazarin. Après 3 mois de siège, Louis XIV ordonna la destruction et l'abandon du château. Devenu bien national à la Révolution, il est vendu et transformé en carrière de pierres. En 1829, Louis-Philippe met fin à cette démolition en achetant les ruines. Propriété de l'Etat en 1848, plusieurs architectes dont Viollet-Le-Duc se succèdent jusqu'à la Première Guerre Mondiale afin de préserver ces vestiges.

Hélas, en mars 1917, lors du repli stratégique sur la ligne Hindenburg, l'armée allemande détruit le donjon (avec 28 tonnes d'explosifs), les quatre tours du château et effondre les passages voûtés des trois portes de la ville. L’ensemble de la ville est également ruiné. Les combats qui suivront en 1917 et 1918 augmenteront encore les destructions.

Les pouvoirs politiques décidèrent alors de conserver ces ruines en souvenir des destructions barbares de ce conflit. Ainsi, seul des travaux de consolidation et de déblaiement partiel ont été effectués jusqu'à nos jours.

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