Journée 02 - 17 mars 2007, Le repli sur la ligne Hindenburg,
LE REPLI ALBERICH
Merci à la personne, qui nous a transmis ces documents
Fin 1916, la population de la région est réquisitionnée pour la construction d'une position de repli fortifiée avec des blockhaus, entre La Fère et Anizy-le-Château. La "ligne Hindenburg" passe dans la Forêt de Saint-Gobain à une quinzaine de kilomètres à l'est de Quierzy. Après les lourdes pertes causées par les batailles de Verdun et de la Somme, les allemands sont contraint à un "recul stratégique" permettant de raccourcir leurs lignes en évacuant le saillant que forme le front devant Noyon (opération Alberich).
A la mi-février 1917, les habitants de la zone comprise entre le front et la ligne de repli sont évacués ; une seule valise par personne autorisée. Les hommes valides et les femmes sans enfant partent en train vers Hirson dans le nord du département afin d'y travailler pour l'ennemi, les autres vers le front ... Enfin, avant de se replier, les allemands entreprennent le pillage puis la destruction systématique de la région ; Destruction des maisons à la dynamite, des arbres, des puits. Rien ne doit pouvoir être utilisé par les alliés.
La destruction de Chauny commence le 5 mars. C'est ensuite le tour des villages alentours tandis que le gros des troupes est retiré du front (c'est le XXIIIe Corps de Réserve de la VIIe Armée allemande qui opère sur la rive sud de l'Oise). Les éléments restés en lignes se retirent en combattant à partir du 15 mars.
Noyon surpeuplé et affamé est libéré le 18 mars 1917 par le 125 RI, Quierzy le 19, de même que Chauny (par la 3e Division de Cavalerie), après 30 mois d'occupation. Mais les allemands se retranchent encore derrière l'Ailette et Quierzy en ruine, tout proche du front, est bombardé. L'Ailette ne sera totalement franchie qu'après la prise du Fort de la Malmaison sur le Chemin des Dames. Les alliés sont alors devant la ligne Hindenburg.
Autre conséquence de ce repli, qui laisse une région dévastée d'où aucune offensive ne peut être lancée, le Gal Nivelle est contraint de modifier en toute hâte son plan d'attaque en tenaille du Chemin des Dames : il doit renoncer à son action sur l'Oise et étendre son attaque à l'est de Reims. L'offensive qui démarre le 16 avril est un désastre.