Journée 03 - 7 avril 2007, Vimy

Journée 08 - 19 mai 2007, Arras

LA BATAILLE D'ARRAS (1)

(Armées Britanniques), 1ère phase 9-14 Avril 1917

 

Merci à la personne qui nous a transmis ce texte extrait de "La Guerre racontée par nos Généraux", édité par la Librairie Schwarz, en 1921

La bataille d'Arras a été livrée en exécution du plan général de l'offensive prévue pour le printemps de 1917.

Dans sa teneur primitive, ce plan prévoyait une attaque britannique sur le front Vimy-Roye, qui serait suivie, à quelques jours d'intervalle, d'une offensive française entre Roye et Lassigny. Peu après devait se déclencher une nouvelle attaque française sur l'Aisne, entre Vailly et Reims.

Ces offensives étaient en pleine préparation quand on s'aperçut que l'ennemi entamait, sur plusieurs points du front un mouvement de repli. Il s'agissait de la retraite volontaire sur la nouvelle ligne Hindenburg.

Après quelque hésitation sur la réalité et le caractère d'une manœuvre qui surprenait, les armées franco-britanniques accentuèrent leur poursuite et ne permirent pas aux Allemands de s'arrêter sur une position intermédiaire préparée à cet effet.

Dés le 25 mars, on arrivait, sur certains points au contact de la ligne Hindenburg elle-même, et les Anglais livraient, jusqu'au début d'avril, des combats répétés pour atteindre ou entamer cette ligne, notamment entre la route Bapaume-Cambrai et Arras. Au point de vue de l'attitude à adopter le général Nivelle avait décidé que l'offensive projetée aurait lieu malgré le repli allemand. Seul le front des attaques sur l'Aisne devait être prolongé vers l'est, par l'entrée en action de la IVe armée française entre Prunay et Auberive. Enfin. le déclenchement général des attaques avait été fixé au 8 avril.

Le mauvais temps fit retarder l'offensive sur l'Aisne jusqu'au 17 avril ; mais l'attaque anglaise se produisit le 9, malgré des pluies intermittentes qui gênaient 1a vue et rendaient la progression très pénible.

La mission des Ière et IIIe armées britanniques était d'attaquer à cheval sur la Scarpe et de s'emparer des mouvements de terrain de Vimy et de Monchy-le-Preux.

La préparation avait été des plus méthodique. Depuis une vingtaine de jours les Anglais avaient entrepris la destruction systématique des réseaux de fils de fer et des voies de communication, accompagnant leurs bombardements de puissantes émissions de gaz. Quelques jours avant l'attaque, la préparation s'était faite plus précise et plus violente sur les premiers objectifs.

Le 9 avril, à 5 h. 30, l'attaque générale se déclenche : la IIIe armée attaque. avec les 7e et 6e corps, entre Croisilles et la Scarpe ; avec le 17e corps entre cette rivière et la route de Lens au nord de Roclincourt. C'est sur cette route que la IIIe armée se relie à la Ière, c'est-à-dire au corps canadien opérant entre ce point et Souchez, face aux hauteurs de Vimy.

L'infanterie anglaise sort des tranchées sous le couvert d'un barrage d'artillerie très dense, qui progresse à son allure. De plus, chaque corps d'armée dispose d'un certain nombre de tanks (chars d'assaut) qui ouvrent la voie à l'infanterie.

Il faut moins d'une heure pour emporter la première position allemande ; mais la résistance est particulièrement vive à l'extrémité nord de la crête de Vimy.

A 7 h. 30 la progression est reprise vers les seconds objectifs et, dans cette phase nouvelle, l'appui des tanks est particulièrement efficace pour l'enlèvement des redoutes du Télégraphe et de la Harpe, au sud de Tilloy-les-Mofflaines et du Triangle à la bifurcation des voies ferrées de Lens et de Douai, à l'est d'Arras (cette dernière forteresse n'est enlevée qu'à 12 heures, après une lutte opiniâtre).

A l'est de Roclincourt, le corps canadien s'était trouvé fort gêné et ralenti par des nids de mitrailleuses, qui avaient échappé aux tirs de préparation et avaient nécessité des attaques spéciales.

Dès le soir, les troupes britanniques ont pris pied le long de la Scarpe dans la troisième et dernière position allemande ; mais au sud et au nord de la rivière, on s'est heurté aux réseaux non détruits de cette position. Il faut remettre au lendemain une préparation nouvelle.

Cependant, l'avance réalisée était notable : elle formait, à l'est d'Arras, c'est-à-dire au centre des attaques, une poche de plus de six kilomètres de profondeur, tandis qu'aux deux ailes, les progrès atteignaient deux à trois kilomètres. La crête de Vimy avait été enlevée, mais il restait, au sud, à s'emparer des hauteurs de Monchy-le-Preux.

Notre croquis représente cette journée de combats, en donnant la physionomie des engagements vers le milieu de la journée.

La bataille se poursuivra violente jusqu'au 14 avril et permettra une nouvelle et notable avance du front entre Croisilles et Lens. Au cours de ces six jours de combat, les armées britanniques avaient fait 13.000 prisonniers et capturé 200 canons.

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