Merci à Monsieur Robert Clément qui a écrit ce texte

Cette date sacrée reste une des plus grandes de toute l'histoire des chars. Ce sont 132 chars Schneider qui sont engagés.

Il est prévu que l'attaque doit permettre la rupture du front en 24 ou 48 heures.

L'offensive est subdivisée en deux groupements :

Le groupement Bossut et le groupement Chaubès. La mission est d'appuyer la progression de l'infanterie au cours de l'attaque des 3e et 4e positions allemandes au-delà du 1^er objectif.

C'est vers 11 heures que le char de commandement du Commandant Bossut sera touché, le Cdt Bossut qui se trouvait à l'intérieur du char contre la porte, non-verrouillée a été éjecté et tué sur le coup.

Malgré tout l'attaque s'est poursuivie, les groupes se déployèrent sous le feu.

Les chars afin d'augmenter leur autonomie s'étaient surchargés de caisses et de bidons d'essence. Un grand nombre se mirent à brûler comme des torches.

L'attaque a été coûteuse. Au groupement Bossut : 44 chars perdus sur 81 engagés. Sur les 720 officiers et hommes d'équipage, des deux groupements engagés : 33 officiers, 28 sous-officiers et 119 hommes de troupe sont tués, blessés ou disparus.

Cependant l'expérience meurtrière n'allait pas être inutile, le principe d'utilisation des chars sera modifié.

Le Général Pétain, pour qui le char reste une arme d'avenir, se tourne, dès son arrivée au commandement en chef, vers un modèle amélioré et plus léger, le char Renault FT 17.