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Journée du 06 septembre 2008, Base aérienne de Reims

LA SUPÉRIORITÉ AÉRIENNE ALLIÉE EN 1918

Merci à Henri Maurel pour ce texte

 

L'aviation allemande, après avoir hésité entre le plus léger et le plus lourd que l'air, au début de la guerre, pour la reconnaissance et les réglages d'artillerie, prit conscience de l'intérêt d'avoir la supériorité aérienne en se dotant d'avions techniquement en avance sur ceux de l'adversaire. Cette domination fut sensible de la fin 1915 à avril 1916, début de la bataille de Verdun, puis à nouveau au début 1917, grâce à de nouveaux progrès techniques. Les pertes alliées furent particulièrement lourdes en avril 1917, on parla "d'avril sanglant".

Les Allemands comprirent aussi tout l'intérêt pour le moral des troupes et pour la propagande internationale, en publiant, comme le faisaient les Français, la liste de leurs "As", avec 5 (plus tard 10) victoires confirmées. Ils furent aussi très généreux en décorations et notamment de la plus haute : "Pour le Mérite". Sur la base de cinq victoires confirmées, 364 pilotes allemands atteignirent le statut d'As !

A l'entrée en guerre en août 1914, les Allemands alignaient 220 avions, en novembre 1918 3.500, en ayant déployés 47.000 avions pendant toute la guerre. Un effort industriel et de formation militaire énorme.

Malgré les effets dévastateurs du blocus économique naval allié, le G.Q.G. Allemand, le 21 mars 1918, a encore les moyens de lancer 3.668 avions dans l'offensive de "la bataille pour l'Empereur". Bien que les pertes alliées en pilotes et avions soient très supérieures à celles des Allemands dans les semaines suivantes, les réserves alliées en hommes et matériels étaient très supérieures, avec des capacités augmentant régulièrement, grâce en grande partie à l'énorme aide américaine. C'est vers mai 1918, que les escadrilles alliées commencèrent à prendre l'ascendant, à la fin juillet la supériorité aérienne alliée se confirmait. A partir d'août 1918 les aviateurs allemands n'avaient plus qu'un rôle défensif.

La production d'avions militaires allemands déclina considérablement en 1918, puisqu'elle n'atteignit que 14.123 avions construits, pour l'année 1918, le 11 novembre 1918. Ce qui est relativement peu si on compare au 48.537 avions construits pendant, toute la guerre. Ce qui fait qu'à l'Armistice, les Allemands ne disposaient plus que de 2.700 avions opérationnels, à comparer aux 22.000 des Britanniques, des 15.000 des Français, sans compter que les Américains en auraient, eux aussi, bientôt, 15.000 !!

Contrairement à ce que l'on pourrait croire les Allemands ne perdirent que 3.000 avions en opération. Ce qui entraîna la perte de 6.840 aviateurs tués et 7.350 blessés.

COMPOSITION DE L'AVIATION FRANÇAISE LE 11 NOVEMBRE 1918,

LES ARMÉES DE LA GRANDE GUERRE (imprimerie du Journal Officiel, 1923)

1° - 1re Division aérienne

Escadrilles

Avions

6 groupes de combat à 4 esc. de 18 Spad Cl

24

432

5 groupes de bombardement de jour à 3 esc. de 15 Breguet 14 B 2

15

225

4 esc. de protection de 15 Gaudron R II A 3

4

60

Totaux :

43

717

2° - Unités de combat indépendantes

 

 

7 groupes de combat à 4 ou 5 esc. de 18 Spad C1

30

540

12 esc. d'armée de 15 Spad Cl

12

180

Totaux :

42

720

3° - Bombardement de nuit. Groupes GB

 

 

3 GB à 3 esc. de 15 Voisin 10 Bn 2

9

135

1 GB à 3 esc. de 15 Farman F 50 Bn 2

3

45

1 GB à 2 esc. de 10 Caproni 3 BN 3

2

20

Totaux :

14

200

4° - Observation

 

 

148 esc. à 10 ou 15 avions disposant de 645 Breguet 14 A2, de 530 Salmson 2 A2, de 305 Spad II ou 16 A 2, de 30 Caudron R II A3 et de 75 Voisin 10 Bn 2

148

1585

Totaux :

247

3222

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