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LA DIRECTIVE DU GÉNÉRAL PÉTAIN DU 22 DÉCEMBRE 1917

Merci à la personne qui nous a transmis ce texte extrait de "La Guerre racontée par nos Généraux", édité par la Librairie Schwarz, en 1921

Texte du Maréchal Fayolle

LA MANŒUVRE DANS LA BATAILLE DÉFENSIVE

Le moment est venu de noter le changement complet de doctrine qui s'est produit dans l'armée française pendant les premiers mois de l'année 1918 au sujet de l'occupation du terrain et, par suite, dans la manière de recevoir et de conduire la bataille défensive.

Cette évolution dans les idées est d'une importance capitale, car elle a été la cause initiale de nos victoires, et on peut juger par là de l'énorme influence qu'ont à la guerre une saine doctrine et une bonne instruction des troupes.

Pendant toute la première partie de la campagne, de la fin de 1914 à la fin de 1917, il est resté admis que le terrain devait se défendre pied à pied ; toute tranchée perdue devait être reprise. De là ces terribles luttes locales qui ont duré des mois et des mois, parfois des années pour la conservation d'une crête, d'une lisière de bois ou de village, d'un observatoire, souvent même d'un point quelconque sans grande importance, et qui nous ont coûté des centaines de milliers d'hommes (Lorette, l'Argonne, les Eparges, l'Hartmanvillerskopf, etc.).

Il faut y voir l'affirmation de notre volonté de ne céder nulle part à la volonté de l'adversaire, la nôtre étant irréductible comme la sienne, et ainsi se justifie cette vérité que la guerre est la lutte de deux volontés.

D'ailleurs, à cette défense acharnée du sol, de la terre sacrée de la patrie, les caractères se sont trempés et l'esprit de sacrifice s'est développé sur tout le front jusqu'à l'héroïsme.

Certes, tout le monde connaissait l'importance du dispositif en profondeur et la nécessité de l'échelonnement des réserves, mais comme le terrain était l'enjeu même du combat, les troupes de première ligne avaient été peu à peu conduites, par la force des choses, à occuper la première tranchée de la première position avec le maximum de forces, si bien que le dispositif avait fini par devenir purement linéaire.

Quand on parcourait la zone des tranchées, il n'était pas rare de traverser une deuxième position sans y trouver un seul défenseur ; tous étaient massés dans la première et, dans les lignes successives qui constituaient cette première position, ils se groupaient presque tous dans la plus avancée, la première. Sur les quatre compagnies d'un bataillon, trois au moins étaient en première ligne, au contact direct de l'ennemi, prêtes, de jour et de nuit, à repousser toute tentative d'abordage.

Il convient de reconnaître que souvent il en était ainsi parce que l'étendue des fronts attribués aux troupes était très supérieure à leur capacité de combat et que la surveillance, l'occupation même de la première ligne exigeaient l'intervention de toutes les unités. Mais, même dans les secteurs actifs et par conséquent plus étroits, les défenseurs se groupaient à l'avant, tant était grande , chez eux la crainte de perdre une tranchée. Il aurait fallu la reprendre et, pour cela, livrer toute une série de combats longs et durs ! Mieux valait, à leurs yeux, la conserver et, pour empêcher l'ennemi d'y entrer, la tenir en force.

Tout cela explique qu'il ait fallu à notre haut commandement, en 1918, tant de peine et de temps pour faire entrer dans les esprits une compréhension nouvelle de la situation.

Et cependant le temps était venu où le terrain n'était plus rien et l'ennemi tout.

Au commencement de 1918; nous l'avons vu, il apparaissait clairement que nous approchions de la décision ; les Allemands ne cessaient d'augmenter leurs réserves sur le front occidental avec des divisions retirées de Russie, après la défection de ce pays, et il était bien certain qu'ils attaqueraient avant que le front anglo-français ne fût renforcé par les troupes américaines qui commençaient à arriver en grand nombre.

D'autre part, l'étude de la bataille de Riga (août 1917), poursuivie avec le plus grand soin par notre Etat-Major, permettait de prévoir les procédés qui seraient employés par les Allemands dans leurs attaques prochaines.

 

INSTRUCTION DU 22 DÉCEMBRE 1917

C'est dans ces conditions que le commandant en chef des forces françaises, le général Pétain, fixa les premières règles de la nouvelle tactique à employer.

Dés le 22 décembre 1917, sa directive n° 4 pose nettement la question :

" Les conditions de la lutte sur le front occidental sont momentanément modifiées du fait de la défection russe ; une orientation nouvelle s'impose donc dans la conduite de nos opérations.

La présente directive a pour objet de définir cette orientation :

1° L'Entente ne recouvrera la supériorité en effectifs combattants qu'au moment où l'armée américaine sera capable de mettre en ligne un certain nombre de grandes unités;.

Jusque-là, nous devons sous peine d'usure irrémédiable, conserver une attitude expectante, avec l'idée bien arrêtée de reprendre, aussitôt que nous le pourrons, l'offensive qui seule nous donnera la victoire finale...

" 2° Dans le cas d'une offensive ennemie de grande envergure, les commandants de groupes d'armées et d'armées conduiront la bataille en s'inspirant des idées directrices suivantes :

" Tenir les premières positions de manière à briser ou tout au moins ralentir et disloquer le premier élan de l'ennemi ; ne consacrer cependant initialement à la défense de ces premières lignes que les moyens nécessaires pour assurer un bon rendement des organisations faites et, en tout cas, pour garantir la mise en place des gros sur les deuxièmes positions et sur les positions en bretelle.

" Assurer en tout état de cause l'intégrité des deuxièmes positions et des positions en bretelle.

" Employer les disponibilités non seulement au jeu des contre-attaques dans la zone de pénétration ennemie, mais aussi aux contre-offensives dirigées soit sur les flancs, soit sur une partie du front voisin de cette zone.

" L'intervention des réserves du général en chef pourra elle-même se produire sous la forme :

" Ou d'un renforcement des armées attaquées,

" Ou d'une attaque déclenchée en temps opportun sur un terrain et dans une position jugés favorables.

" Il s'agira donc, pour le haut commandement, de prendre les mesures propres à limiter à la perte de nos premières lignes, si celles-ci n'ont pu être maintenues, les conséquences d'une attaque puissante exécutée par surprise, et de conserver vis-à-vis de l'ennemi toute son initiative en donnant à la défense un caractère nettement agressif. "

Ainsi, il est admis qu'on peut perdre non seulement quelques tranchées, mais même l'ensemble de toute la première position, et la bataille est reportée de la première position sur la deuxième, située à plusieurs kilomètres en arrière.

On peut dire que, dans cette directive, sont contenues en germe la contre-attaque du 11 juin (riposte sur les flancs de l'attaque) et la contre-offensive du 18 juillet (riposte sur une partie du front voisine de la zone d'attaque, sur un terrain et dans une situation jugés favorables). La manœuvre est entrée dans la bataille défensive ; c est le commencement du salut.

 

INSTRUCTION DU 11 JANVIER 1918

Dans une instruction verbale du général Pétain donnée à la IVe armée, les raisons qui motivent le transfert de la bataille de la premiére position sur la deuxième apparaissent avec une netteté plus grande encore :

" Nous ne tenons pas assez compte du terrain.

" Si nous mettons tout en premiére ligne, sur une position connue de l'ennemi, parfaitement repérée, nous perdrons tout. A ce jeu-là, nous nous userons trés vite.

" Les Allemands vont nous attaquer ; si nous jetons toutes nos forces en premiére ligne, nous faisons leur jeu.

" Ils se débattent dans des difficultés énormes; c'est une nécessité pour eux d'attaquer ; l'effort qu'ils vont faire sera le dernier.

" L'enjeu est tellement considérable que nous devons tout tenter pour être certain de tenir le coup.

" Nous n'avons pas assez de divisions d'infanterie pour pouvoir accepter une bataille défensive sur la première position. Il faut donc manœuvrer et faire travailler le terrain pour nous.

" Chicanons sur 1a premiére position et préparons-nous à défendre la deuxième.

" Les offensives se bloquent d'elles-mêmes à cause de la difficulté de pousser l'artillerie en avant, de se ravitailler, de préparer le tir de l'artillerie contre un ennemi non reconnu.

" Il n'est pas possible de manœuvrer si tout le monde se défend sur la premiére position.

" En principe, la position essentielle est la deuxième.

" La bataille défensive que nous aurons à livrer est à base d'économie.

" Arriver à livrer bataille sur un champ de bataille organisé, dont toutes les propriétés peuvent être mises en valeur. Parce que bien connues à l'avance, tel est le but. La deuxième position doit, par intérêt, être occupée dés le début de la bataille. Il faudra donc, pour cela, réduire l'occupation de la première à de simples avant-postes qui lutteront pour retarder et désorganiser les attaques ennemies avant qu'elles n'abordent notre champ de bataille...

" Il faut, de même, prévoir l'échelonnement en profondeur de l'artillerie et le retrait des batteries qu'on est obligé de laisser en avant de la deuxième position. "

Ces directives étaient parfaitement claires et avaient été acceptées par tous; toute-fois, des difficultés et des divergences d'opinion ne tardaient pas à se produire; elles tenaient à ce que, suivant le cas, la deuxième position apparaissait tantôt comme trop rapprochée, tantôt comme trop éloignée de la première; en outre, elle ne semblait pas toujours convenir par sa situation au rôle de ligne principale de bataille.

D'autre part, presque partout, il se trouvait entre la première position et la deuxième, une position intermédiaire (ligne de couverture de l'artillerie) dont la conservation offrait des avantages.

Que fallait-il faire ? Il n'y avait point d'autre moyen que d'élargir le débat en laissant les commandants d'armée libres de choisir leur champ de bataille, qui tantôt passerait par la position intermédiaire tantôt par la deuxième position, ou en serait même, ici ou là, tout à fait indépendant.

 

LA POSITION DE RÈSISTANCE

C'est ce que fit l'instruction du 24 janvier pour l'application de la directive n° 4 " Le champ de bataille de l'armée est l'ensemble du terrain organisé sur lequel l'armée a mission d'arrêter et de battre l'ennemi.

" Le choix de ce champ de bataille répond aux nécessités suivantes :

" Couvrir les parties sensibles du territoire (grandes villes, centres industriels, nœuds et voies de communication, etc.) ;

" Se prêter à une défense méthodique basée sur l'échelonnement des forces en profondeur (infanterie et artillerie);

" Garantir l'afflux des moyens destinés soit à alimenter la lutte, soit à exécuter les contre-offensives.

" L'élément essentiel du champ de bataille est la position de résistance.

" La position de résistance sera choisie de manière que l'ennemi ne puisse l'attaquer qu'après une série de combats ayant eu pour résultat de dissocier le dispositif d'assaut et le système initial de son artillerie.

" Ses caractéristiques doivent constituer pour l'adversaire, plus ou moins complètement, une inconnue.

" L'importance de la position de résistance est telle que, si cette position vient à tomber en totalité ou en partie aux mains de l'ennemi, le commandant de l'armée doit tout mettre en oeuvre pour s'en ressaisir.

" Le terrain qui s'étend entre la position de résistance de l'armée et le front ennemi constitue, en conséquence, la marge de sécurité, dont le commandant de l'armée dispose pour amener ses forces à la bataille.

" Les troupes placées sur ce terrain constitueront la couverture ; leur effectif, la conduite qu'elles auront à tenir seront arrêtés, en général, par le commandant de l'armée. "

Les attaques allemandes qui se produisirent en mars, avril et mai (poches de Montdidier, du Kemmel et de Château-Thierry), et aussi en juin (attaque du saillant de Compiègne), ne tardèrent pas à donner à ces idées une éclatante confirmation.

Après ces événements, il était, du reste, devenu évident que la cause principale des ruptures de front était l'accumulation des défenseurs dans la première position, alors que les positions en arrière demeuraient à peu près vides.

Persister dans cette voie équivalait à accepter par avance la défaite dans de nouvelles attaques de l'ennemi, à lui livrer une fois de plus les prisonniers par milliers et les canons par centaines, à ouvrir pour ainsi dire soi-même les portes à l'invasion.

Et cependant la doctrine nouvelle avait peine à pénétrer dans tous les esprits, tant restait grande la peur de perdre des tranchées et du terrain; en tout cas, l'application n'en était pas faite partout et il devenait urgent de l'imposer à tout prix à tous.

 

L'ÉCHELONNEMENT EN PROFONDEUR

Une note du G. A. R., adressée aux Ire, IIIe et Xe armées, à la date du 15 juin, s exprime ainsi :

" La bataille que vient de soutenir la IIIe armée (attaque du saillant de Compiègne) a vérifié en tous points les prévisions qui ont inspiré les notes antérieures (relatives à l'occupation du terrain).

" Tout ce qui est dans la première position est accablé par le tir de préparation de l'ennemi, qui agit à la fois par obus explosifs et obus toxiques.

" Le gros danger est là ; le nombre n'y donne pas la force. Plus il y aura de troupes sur la première position, plus il y aura d'hommes exposés à la destruction et à la neutralisation. Les prisonniers que fait l'ennemi sont ceux qui se trouvent dans cette première position.

" Il en résulte qu'il faut l'occuper avec le strict minimum. C'est plus en arrière, sur la position de résistance choisie et sur la deuxième position, que les dispositions doivent être prises pour arrêter l'ennemi.

" La masse principale des forces est sur la position de résistance et en arrière se trouvent les forces disponibles pour la manœuvre et la contre-attaque.

" Il est essentiel de se rendre compte que, dans la bataille de rupture que poursuit l'ennemi , ce n'est pas la conservation de telle ou telle ligne de tranchées qui importe, mais le résultat qui est de briser ses attaques et d'empêcher toute trouée qui dégénère rapidement en poche plus ou moins profonde par efforts latéraux.

" Il y a des cas particuliers et des situations où la première position présente une importance telle qu'on ne peut pas l'abandonner.

" Même dans ce cas, elle ne doit pas être fortement occupée, puisqu'elle est dans la zone de destruction et de neutralisation ; seulement, ici, les troupes maintenues en arrière en dehors de cette zone auront mission de contre-attaquer en temps opportun en vue de la reprise de cette première position momentanément perdue.

" Dans aucun cas, les divisions de deuxième ligne ne doivent être en avant de la deuxième position; elles peuvent l'occuper, si besoin est, par leurs éléments avancés et restent disponibles pour la manœuvre.

" Artillerie. - L'échelonnement en profondeur s'impose pour l'artillerie tout aussi bien que pour l'infanterie. Aucune batterie ne doit être en avant de la position de résistance.

" Tout ce qui n'est pas mobile doit être de parti pris rejeté au delà de la deuxième position, notamment l'artillerie de position.

" Toutes les batteries sont reportées vers l'arrière, à une distance telle qu'elles ne conservent dans la zone de l'ennemi que la portée nécessaire à leur rôle.

" En résumé, l'artillerie doit être placée de façon à agir sur la plus grande profondeur de terrain à défendre, tout en conservant son action normale sur l'ennemi. "

 

OCCUPATION DES POSITIONS SUCCESSIVES

Enfin, le 24 juin, une note du commandant en chef, adressée aux groupes d'armées et aux armées, réglait définitivement tous les points encore en litige et imposait à tous la nouvelle doctrine.

L'indépendance de la position de résistance par rapport aux diverses organisations existantes est compléter et l'ancienne répartition normale des troupes en avant-postes, gros et réserves réapparaît de toutes pièces.

Cela était d'autant plus naturel que dans les poches, notamment celle de Château-Thierry, il n'y avait pas de position régulièrement organisée, mais seulement des lignes de tranchées plus ou moins bien aménagées, destinées à abriter les hommes, bien plus qu'à former un système continu de défense.

" I. - La position de résistance choisie par le commandant de l'armée est celle sur laquelle il veut arrêter et battre l'ennemi.

" C'est donc la conservation de cette position qu'il affectera la plus grosse partie de ses moyens de toute sorte : infanterie, artillerie de campagne et lourde, artillerie de tranchée.

" En avant de cette position sont établis des avant-postes d'un effectif strictement suffisant pour surveiller l'ennemi et arrêter les tentatives de peu d'importance.

" En arrière de la position de résistance, les organisations existantes servent aux grandes unités, qui arrivent en renforcement, à s'accrocher au terrain et constituent ainsi, en cas de rupture de la position de résistance, un barrage d'abord, une base de départ ensuite pour la reprise du terrain perdu.

" II. - L'attention du commandant de l'armée doit, par conséquent, se porter avant tout sur la solidité de la position de résistance, puisque c'est pour la possession de cette position qu'il livrera bataille.

" Le choix de cette position sera dicté par les considérations suivantes :

" La position de résistance , pour jouer son rôle, doit se trouver soustraite à la partie dense du tir de préparation de l'ennemi, en particulier à l'action de minenwerfer, soit 2.000 mètres au moins du front ennemi.

" La position de résistance doit être constituée par un ensemble de points d'appui naturellement forts et offrir une défense continue, pour éviter les infiltrations, mais il est important que le tracé exact de cette position échappe à l'observation de l'ennemi, que les parties visibles soient noyées dans un lacis de travaux très apparents.

" La répartition et les missions des unités découlent du rôle des diverses positions ainsi définies :

" Sur la position de résistance, le gros, infanterie et artillerie, c'est-à-dire les deux tiers ou les trois quarts des moyens. Tenir à outrance, contre-attaquer pour reprendre le terrain perdu, n'abandonner la lutte sous aucun prétexte ;

" Sur la position des avant-postes, le minimum de forces, ce qu'il faut strictement pour assurer la surveillance en tout temps, pour arrêter les tentatives ou attaques partielles, pour ralentir et dissocier les. grosses attaques au bénéfice de la position de résistance.

" Sur la position de barrage, placer les divisions et l'artillerie réservées, si l'armée en possède ; à défaut, faire appel aux éléments d'armées disponibles : bataillons territoriaux, batteries au repos, etc., de manière à tenir au moins les points de passage et les observatoires essentiels, jusqu'à l'arrivée des réserves. "

C'est en appliquant strictement ces principes que, le 15 juillet, la IVe armée, en Champagne, a arrêté victorieusement l'offensive allemande et ce succès est à la base de tous ceux qui ont suivi, à partir de ce jour mémorable, jusqu'à la fin de la guerre.

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