Journée 12 - 20 octobre 2007, Vailly-sur-Aisne

LA REPRISE DU FORT DE LA MALMAISON EN OCTOBRE 1917 (2)

Merci à la personne qui nous a transmis ce texte extrait de "La Guerre racontée par nos Généraux", édité par la Librairie Schwarz, en 1921

BATAILLE DE LA MALMAISON

( 23 - 26 Octobre 1917 ).

Texte du Général Dubail

 

Dans la seconde quinzaine d'octobre, une opération fut préparée sur le front de l'Aisne, à l'aile gauche des attaques du mois d'avril.

La cessation de l'offensive avait créé, vers le moulin de Laffaux au sud de l'Ailette, un angle rentrant, où la présence de l'ennemi était une menace permanente pour nos positions du chemin des Dames.

Cette action sur l'Aisne devait être appuyée par la reprise des attaques britanniques dans la région d'Ypres.

La préparation d'artillerie surpassa en intensité tout ce qui avait été fait jusqu'alors; même à Verdun, et, le 23 octobre, la VIe armée française enleva d'un seul élan la ligne Hindenburg sur une longueur de 12 kilomètres. A l'est, on s'empara du fort de la Malmaison : l'ouvrage lui-même n'existait, pour ainsi dire plus; ayant été abandonné depuis plusieurs années ; mais la position même avait une grande importance, parce qu'elle commandait la crête du chemin des Dames.

On prit, au nord, les villages de Vaudesson et de Chavignon, de sorte que le nouveau front formait, en ce dernier point, un saillant dans les lignes ennemies.

Le 26 octobre, un nouvel effort nous portait au delà de la forêt de Pinon jusqu'au canal, que nous bordions sur près de 16 kilomètres, entre le pont du chemin de fer au nord-ouest de Pinon et Bray-en-Laonnois à l'est.

La victoire de la Malmaison, réalisée à peu de pertes, grâce au déploiement formidable de notre artillerie, se chiffra, en dehors des gains de terrain, par la capture de 11.000 prisonniers et de 200 canons.

L'ennemi n'avait pas été surpris : il avait pu renforcer ce secteur de deux divisions et se préparer à une résistance acharnée ; et cependant, dés le 2 novembre, il se déclarait définitivement vaincu sur ce front, en abandonnant le plateau du chemin des Dames et en se repliant au nord de l'Ailette qui formait désormais notre front.

Il est à noter que la bataille de Verdun fut engagée et menée sans le secours des chars d'assaut, tandis qu'à la bataille de la Malmaison, au contraire, ils produisirent un effet de surprise qui contribua beaucoup au succès de l'opération ; le chiffre des pertes en fut aussi notablement diminué.

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