Journée du 19 juillet 2008, Villers-Cotterêts

Journée du 26 juillet 2008, Oulchy-le-Château et Fère-en-Tardenois

Journée du 2 août 2008, Fismes

2e BATAILLE DE LA MARNE (Juillet 1918 ).

Merci à la personne qui nous a transmis ce texte extrait de "La Guerre racontée par nos Généraux", édité par la Librairie Schwarz, en 1921

Texte du Maréchal Fayolle

 

RÉDUCTION DE LA POCHE DE CHÂTEAU-THIERRY

 

Le 18 juillet, à l'heure prescrite, 4 h. 35, une formidable canonnade éclatait sur tout le front des Xe et VIe armées, de l'Aisne à la Marne ; à 5 heures, elle se prolongeait sur le front des IXe et Ve armées.

Le front battu par plusieurs milliers de bouches à feu (plus de 1.200 batteries) s'étendait sur une longueur de 120 kilomètres (A ne considérer que les Xe, VIe, IXe et Ve armées.).

Xe armée. - Le débouché de la Xe armée fut magnifique.

Protégées par le barrage roulant, précédées par les chars d'assaut (300 environ), survolées par les avions (40 escadrilles), dix divisions s'élancent à l'assaut en première ligne, suivies par six autres, en deuxième ligne.

Dès 10 heures, l'infanterie a atteint Chaudun et arrive en face de Vierzy et de Villers-Hélon, à 6 kilomètres de la base de départ, tandis que plus au sud les manœuvres se poursuivent en vue de faire tomber les massifs boisés du Buisson de Hautwison et du Buisson de Cresnes.

La surprise a été complète et déjà la Xe armée compte les prisonniers par milliers.

Dans la matinée, le général Mangin a voulu lancer le 2e corps de cavalerie sur les derrières de l'ennemi, en direction de Fère-en-Tardenois.

Malheureusement, ce corps a éprouvé les plus grosses difficultés à sortir de la forêt de Villers-Cotterêts, en raison de l'encombrement des routes ; il n'y parvient que dans les premières heures de l'après-midi et à ce moment le passage de la cavalerie à travers les lignes ennemies n'est pas assuré ; quelques escadrons tentent de se glisser entre le 20e et le 30e corps, mais ils sont obligés de mettre pied à terre pour combattre et dès lors leur action se confond avec celle de l'infanterie.

A la VIe armée, l'infanterie s'est élancée à l'assaut en même temps que l'infanterie de la Xe armée et elle a enlevé du premier élan la position d'avant-postes de l'ennemi; puis elle attend que l'effet d'une préparation de une heure et demie par l'artillerie, sur la position de résistance présumée, se soit produite et à 6 heures elle reprend sa marche. Les progrès sont rapides.

A 10 heures, elle a atteint Montvon, Monnes et dépassé Saint-Gengoulph.

A la fin de la journée, les résultats obtenus par les deux armées sont considérables.

La Xe armée occupe tout l'ensemble du plateau de Chaudun et borde les pentes qui descendent vers l'Aisne et la Crise ; elle a dépassé Villers-Hélon et le Buisson de Hautwison et se trouve ainsi maîtresse de continuer sa marche en terrain découvert.

De son côté, la VIe armée est arrivée en face de Neuilly-Saint-Front ; elle tient Courchamp et plus au sud Torcy et Belleau.

Le nombre des prisonniers est évalué à 12.000, dont 10.000 pour la Xe armée, et nous avons capturé plusieurs centaines de canons.

L'avance a atteint sur plusieurs points 10 kilomètres .; elle est en moyenne de 7 à 8 kilomètres sur tout le front qui s'étend entre l'Aisne et Villers-Hélon. Sur le front de la VIe armée l'avance moyenne est de 4 - 5 kilomètres.

Comme il était prévu, c'est dans la région des Buissons de Hautwison et de Cresnes que la progression a été le plus difficile.

Sur le front du G. A. C., pendant cette journée du 18, à la IXe, à la Ve et à la IVe armées, la situation est encore restée uniquement défensive.

Dans l'après-midi, en présence des résultats obtenus, le général Foch décide d'exploiter à fond le succès de nos armes en portant entre Aisne et Marne toutes les forces alliées encore disponibles et il télégraphie au maréchal Haig : " En raison de l'heureux développement de la bataille entre Château-Thierry et Aisne, et afin d'être en mesure d'exploiter les résultats déjà obtenus, je donne ordre de porter, le 19, 1es 15e et 34e divisions anglaises dans la région de Villers-Cotterêts. "

A la fin de la journée, le commandant du G. A. R. a donné, pour le lendemain 19, l'ordre suivant :

" La bataille très heureusement commencée sera poursuivie sans arrêt cette nuit et demain.

" Xe armée. - Il n'y a pas lieu pour la gauche de dépasser la ligne de couverture prévue : Aisne, Crise:

" Le centre continuera sa progression en direction d'Hartennes, Fère-en-Tardenois, tandis que la droite se rabattra sur Oulchy-le-Château en cherchant à envelopper le plateau de Chouy par l'est.

" VIe armée. - La VIe armée poursuivra son offensive dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui en direction de Neuilly-Saint-Front, la Croix, en se raccordant par le 7e corps et 1er C. U. S. avec le front de la Marne, du côté de Château-Thierry. "

Le 19 juillet, la progression continue.

La Xe armée atteint par son centre Parcy-Tigny et Blanzy ; à sa droite, le 11e corps gagne plus de 4 kilomètres et emporte les hauteurs de Chouy.

La VIe armée dépasse Neuilly-Saint-Front et Priez ; sa droite arrive jusqu'à Monthiers.

L'avance totale sur tout le front de l'Aisne à la Marne, soit sur une étendue de plus de 50 kilomètres, est de 8 à 10 kilomètres.

Le nombre des prisonniers dépasse 17.000 avec 250 canons.

Dans la soirée de ce même jour, l'ennemi qui s'est engagé au sud de la Marne, sentant le danger qui le menace sur ses derrières, cesse ses attaques et commence à se replier vers le nord ; ce mouvement de retraite se poursuit en hâte pendant la nuit du 19 au 20.

Le 20 juillet, la progression continue encore sans arrêt.

A la Xe armée, à gauche, le 1er corps enlève Pernant, Mercin-et-Vaux et la Montagne-de-Paris, dominant ainsi les abords de Soissons. Au centre, le 20e corps se heurte à une grosse résistance devant Berzy, mais plus au sud il franchit les ravins de Léchelle et de Charentigny et arrive devant Villemontoire.

Le 30e corps enlève Parcy-Tigny, les hauteurs de Saint-Gervais et de Fontaine-aux-Chênes et le village du Plessier-Huleu. A droite, le 11e corps dépasse Billy-sur-Ourcq, la ferme de Géroménil et s'enfonce en pointe jusque devant le Grand-Rozoy. A la VIe armée, le 2e corps emporte Vichel-Nanteuil et le bois de Latilly.

Le 7e corps dépasse Sommelans.

Le 1er corps américain, progressant sur tout le front, occupe Monthiers et s'avance jusqu'à Etrepilly.

Ce jour-là, la IXe armée réoccupe tout le terrain au sud de la Marne, de Mont-Saint-Père à Port-à-Binson.

La Ve armée, de son côté, a entamé sa marche en avant ; elle est entrée dans le bois du Roi , le bois de Courton et le bois de Reines.

Le nombre des prisonniers faits dans la journée du 20 s'élève à un millier.

L'objet de la bataille n'est pas seulement de réduire la poche de Château-Thierry, mais d'infliger à l'ennemi un véritable désastre en lui coupant la retraite.

Dès la veille, 19, à midi et demi, le général Foch avait donné l'instruction suivante :

" La bataille engagée doit viser la destruction des forces ennemies, au sud de l'Aisne et de la Vesle.

" Elle sera con duite avec la plus grande activité et la dernière énergie, sans perte de temps, pour exploiter la surprise réalisée.

" Elle sera poursuivie par :

" La Xe armée, se couvrant .de l'Aisne et ultérieurement de la Vesle, visant la conquête des plateaux au nord de Fère-en-Tardenois, sa droite à Fère-en-Tardenois;

" La VIe armée, appuyant la marche de la Xe armée et portant sa gauche à Fère-en-Tardenois ;

" Les IXe et Ve armées, reprenant au plus tôt une offensive vigoureuse : la IXe armée pour refouler l'ennemi au nord de la Marne ; la Ve armée pour reconquérir d'abord le front Châtillon, Bligny et ultérieurement la route Ville-en-Tardenois, Verneuil. "

Le lendemain 20, le général Pétain adressait aux armées le télégramme suivant :

" L'ennemi abandonne la rive sud de la Marne. L'instruction du 12 juillet reprend toute sa valeur. Il s'agit de vider la poche de Château-Thierry.

" En conséquence, les armées viseront à s'établir sur la ligne Aisne-Vesle pour couper la retraite à toutes les forces ennemies au sud de cette ligne.

" La Ve armée marchera sur Fismes par les deux rives de l'Ardre en se couvrant vers la Vesle.

" La VIe armée prendra sa direction sur Fére-en-Tardenois puis Mareuil-en-Dôle.

" La Xe armée, se couvrant solidement face aux débouchés de Soissons, au Mont-de-Paris et au Mont-de-Belleu, et établissant une forte ligne d'artillerie face à l'Aisne, fera son effort principal par le plateau d'Ambrief, Lesges, en direction de Bazoches.

" Chacun comprendra qu'aucun répit ne doit être laissé à l'ennemi jusqu'à ce que soient atteints les objectifs fixés. "

Ce même jour, 20 juillet, le commandant du G. A. R., dans un ordre daté de 7 heures du soir, disait de son côté :

" Aucun répit ne doit être laissé à l'ennemi ni de jour ni de nuit. Il ne s'agit pas seulement de le chasser de la poche de Château-Thierry, mais de lui couper la retraite vers le nord et de prendre la masse de ses forces. "

Dans la journée du 21, l'ennemi, comprenant le danger gui le menace, tient ferme sur les flancs, du côté de la Xe armée et de la Ve, pour se donner le temps d'évacuer le fond de la poche ; aussi est-ce au sud, à la VIe et à la IXe armées, que ce jour-là les progrès sont surtout marqués.

Par ordre du G.Q.G., la VIe armée a pris sous son commandement le 38e corps (corps de gauche de la IXe armée). Ce corps entre à Château-Thierry dès 7 heures du matin et gagne rapidement du terrain vers le nord.

A la fin de la journée, le front de la VIe armée passe par Breny, Rocourt, Bézu-Saint-Germain, Chartéves. A gauche, elle a progressé de 2 à 3 kilomètres, au centre de 6 à 7, à droite d'une douzaine.

Voyant qu'il n'a devant lui que des arrière-gardes, le général Degoutte demande le concours de la cavalerie ; le général Fayolle lui envoie la 6e division ; toutefois, cette division ne réussit pas à s'ouvrir le passage à travers les lignes, tant est grande encore la puissance du feu des détachements qui couvrent la retraite de l'ennemi ; 900 prisonniers.

Le 22, la situation se modifie peu. Cependant la Marne est dégagée, de Chartèves jusqu'aux abords de Dormans, et la IXe armée constitue une tête de pont sur la rive droite, à Passy-sur-Marne, entre Jaulgonne et Tréloup.

Le 23, l'ennemi résiste toujours énergiquement sur les flancs. Cependant la Xe armée arrive par sa droite devant Oulchy-la-Ville et Oulchy-le-Château.

La VIe armée dépasse le bois du Châtelet et fait quelques progrès au nord de la Marne, en union avec la IXe armée.

Le 24, la progression est plus accusée à la VIe armée ; elle atteint par son centre Beuvardes, tandis que la IXe armée s'avance dans la forêt de Ris. Le 25, notre pression se fait sentir énergiquement sur tout le front.

La Xe armée enlève Villemontoire ; elle est arrêtée devant Hartennes-et-Taux et le bois du Plessier, mais plus au sud elle emporte de haute lutte Oulchy-la-Ville et Oulchy-le-Château et arrive en face de la butte de Chalmont.

La VIe armée dépasse à gauche Nanteuil-Notre-Dame ; au centre et à droite, elle progresse lentement dans le bois de la Tournelle et la forêt de Fère.

La IXe armée gagne également du terrain dans la forêt de Ris ; 1100 prisonniers et 10 canons.

De son côté, la Ve armée s'est avancée dans le bois de Courton.

Ce même jour, la IXe armée est retirée du front; son 38e corps a déjà été rattaché à la VIe armée; le 3e passe à la Ve.

Le 27 juillet marque un gros progrès et l'évacuation finale, de la Marne par l'ennemi entre Dormans et Reuil-sur-Marne.

La VIe armée occupe les hauteurs de Villeneuve-sur-Fère, dépasse enfin la forêt de Fère et s'avance jusqu'à Courmont.

A la Ve armée, au nord de la Marne, la progression est de 5 à 6 kilomètres. A la fin de la journée, son front passe par Passy-Grigny, Champlat, Chaumuzy. La Marne est complètement dégagée.

Le 28, nouveaux progrès :

La Xe armée investit le bois du Plessier , borde les pentes de l'Orme et du Grand-Rozoy et s'empare du signal de la Butte-Chalmont.

La VIe armée entre dans Fère-en-Tardenois et borde l'Ourcq supérieure jusqu'à Ronchères.

Les deux armées font 450 prisonniers.

La Ve armée sort de la zone de forêts qui ralentissaient sa marche et arrive devant Ville-en-Tardenois ; plus au nord, elle commence à s'avancer de part et d'autre de l'Ardre.

A la fin de cette journée, plus de la moitié de la poche est évacuée.

A la Xe armée, le front s'étend, le long de l'Aisne, de Fontenoy - la Montagne-de-Paris ; il s'infléchit ensuite au sud par Vauxbuin, Berzy, Villemontoire, la lisière ouest du bois du Plessier et la Butte-Chalmont.

A la VIe armée, il suit la vallée de l'Ourcq, de Givray à Ronchères.

A la Ve armée, il fait face à Villers-Agon, Romigy, Ville-en-Tardenois, Méry-Prémecy et Gueux

Pendant les journées du 29 au 31, sur tout le front, l'ennemi oppose une vive résistance ; cependant, le 29, la Xe armée prend pied sur l'Orme du Grand-Rozoy et enlève le village du même nom (400 prisonniers).

La VIe armée ne réussit pas à déboucher au delà de Fére-en-Tardenois, mais elle reste maîtresse de Sergy que la 42e division américaine a pris et perdu à plusieurs reprises.

Le 31, cette dernière armée progresse par sa droite en enlevant Cierges et la moitié du bois Meunière.

Le 1er août, à la suite des efforts combinés des Xe et VIe armées, qui agissent désormais en tenaille, la Xe armée attaquant face à l'est, la VIe armée face au nord, la progression recommence.

La Xe armée arrive à gauche en face de Buzancy ; au centre, elle enlève les gros points d'appui d'Hartennes-et-Taux et du bois du Plessier ; elle occupe les croupes au nord du Grand-Rozoy, de l'Orme signal à Servenay, et elle dépasse Cramaille.

La VIe armée s'empare de Saponay, monte sur la hauteur de Cierges et atteint la lisière nord du bois Meunière.

Ces deux armées font 700 prisonniers.

La Ve, de son côté, entre dans Villers-Agron, Romigny et Ville-et-Tardenois.

LA RETRAITE ALLEMANDE DE SOISSONS A REIMS

 

Le lendemain, à la suite de cet effort violent, nos armées trouvent le vide devant elles; l'ennemi, après nous avoir contenus pendant plusieurs jours sur ses flancs pour assurer sa retraite, nous abandonne définitivement tout te terrain au sud de la ligne Aisne-Vesle.

Nos armées le poursuivent sur tout le front, de Soissons à Reims.

A la fin de la journée, la Xe armée a sa gauche devant les faubourgs de Soissons ; au centre, elle a dépassé Ambrief et Nampteuil ; sa droite est à Branges.

Au centre, elle a progressé de 10 kilomètres.

Le front de la VIe armée passe par Loupeigne, Mareuil-en-Dôle, Dravegny et Igny-l'Abbaye.

La Ve armée s'est avancée de part et d'autre de l'Ardre ; son centre est devant Faverolles. Le 3 août, la poursuite continue sans rencontrer de résistance sérieuse, si ce n'est le long de la Vesle, de part et d'autre de Fismes.

La Xe armée entre dans Soissons ; elle vient border l'Aisne jusqu'à Condé-sur-Aisne, puis la Vesle, jusqu'au delà de Braine.

La VIe armée arrive jusqu'au bord des plateaux qui dominent la rive sud de la rivière, entre Mont-Notre-Dame et Unchair.

La Ve a atteint la Vesle sur presque tout son front.

Le 4, la VIe armée entre dans Fismes et occupe toute la rive gauche de la Vesle, sauf sur quelques points, de part et d'autre de Magneux.

La poche de Château-Thierry est entièrement réduite.

Le soir de ce jour, le général Fayolle adresse aux Xe et VIe armées l'ordre suivant :

" La deuxième bataille de la Marne s'achève, comme la première, dans la victoire.

" Il n'y a plus de poche de Château-Thierry.

" Les VIe et Xe armées, ainsi que les troupes alliées qui combattaient de leur côté, y ont pris la part la plus glorieuse.

" Leur brusque et magistrale entrée dans la bataille, le 18 juillet, a eu pour premier résultat de briser net l'offensive de l'ennemi et de l'obliger à repasser la Marne.

" Depuis, devant nos attaques ardentes, poursuivies sans arrêt, de jour et de nuit, il a dû reculer jusque derrière la Vesle, laissant entre nos mains 25.000 prisonniers, 600 canons, 4.000 mitrailleuses, 600 minenwerfer.

Ces résultats sont dus à l'énergie et à l'habileté des chefs et à l'extraordinaire vaillance des troupes dont la plupart ont marché en combattant sans répit pendant plus de quinze jours.

" J'adresse aux commandants de la Xe et de la VIe armée, les généraux Mangin et Degoutte, aux commandants des unités britanniques et américaines, ainsi qu'à toutes les croupes, le témoignage de mon admiration pour leur intelligence, leur bravoure, leur héroïque ténacité.

" Que tous soient fiers de l'œuvre accomplie ! Elle est grande, car elle a puissamment contribué à assurer la victoire finale et à en avancer l'heure. "

Il n'entrait pas dans les intentions du haut commandement de poursuivre immédiatement nos succès au delà de la Vesle et de l'Aisne, car une nouvelle offensive anglo-française était en préparation entre Somme et Oise et sur le point d'être entamée ; aussi les opérations subirent-elles un temps d'arrêt de quelques jours sur le front des Xe, VIe et Ve armées, le long de l'Aisne et le la Vesle.

Toutefois, l'attitude de ces trois armées resta agressive, tenant constamment l'ennemi sous la menace de l'attaque, de façon à maintenir ses forces en place et à détourner son attention de la crise nouvelle qui se préparait pour lui.

D'autre part, la Xe armée ne devait pas tarder à entrer en action par sa gauche, au sud de l'Oise, en union avec la IIIe armée, et à faciliter ainsi par ses manœuvres, aux VIe et Ve armées, le franchissement de la Vesle et de l'Aisne.

 

Prisonniers et matériel capturé, entre le 15 juillet et 5août 1918, au cours de la réduction de la poche de Château-Thierry

 

ARMÉES

PRISONNIERS

 

CANONS

 

MITRAILLEUSES

 

MINENWERFER

OFFICIERS

HOMMES

Xe Armée

504

18. 560

487

3.000

500

VIe Armée

91

5.664

170

662

40

Ve Armée

51

2.328

111

"

"

 

646

26.552

768

3.662

540

27.198

Dans les totaux ci-dessus, les prises faites par les troupes américaines opérant avec les VIe et Xe armées, sont de :

 

80 officiers

8.317 hommes

120 canons

702 mitrailleuses

62 minenwerfer

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