La capitulation de la Russie avait permis aux Allemands de grouper, sur le front occidental, de nouvelles forces. Avant que les ressources américaines n'arrivent, les Allemands cherchent la décision suprême.

Le 21 mars 1918, Ludendorff attaque sur un large front de 80 kilomètres, de La Fère à Croisilles en exploitant, à fond la puissance et la surprise.

Submergées, les troupes britanniques battent en retraite. L'instant est tragique. La guerre est portée en rase campagne. Les réserves françaises arrivent de plus en plus nombreuses. La résistance s'organise : le 27 mars, Foch prend le commandement suprême. Les Allemands ont avancé de 60 kilomètres. Ils dépassent Montdidier et menacent Amiens. Mais à la fin de mars, la défense se soude.

L'invasion meurt " comme. la vague sur la grève ".

Groupés sous le même chef, le maréchal Foch, les Alliés reprennent l'initiative, et, par des attaques incessantes conjuguées, vont bousculer l'ennemi qui s'épuise. Le 18 juillet, les armées Mangin et Degoutte contre-attaquent dans le flanc des divisions ennemies engouffrées dans la poche de Château-Thierry.

Le 8 août, la 4e armée britannique (Rawlinson) et la 1ère armée française (Debeney), sous le commandement du maréchal Haig, chassent les divisions allemandes de la poche de Montdidier et des plaines du Santerre.

Les Alliés menacent de déborder l'armée von Hutier, surprise en même temps, plus au sud, par une attaque de l'armée Humbert.

Le 21 août, l'armée britannique Byng défonce le front allemand dans le secteur d'Albert et déborde Bapaume, capturant 14.000 prisonniers, tandis que, la veille, l'armée Mangin avait déjà bousculé l'ennemi au sud de l'Oise.