Journée du 20 septembre 2008, Sommepy

Journée du 11 octobre 2008, Laon

LES BATAILLES DE SOMMEPY ET DE MONTFAUCON, FIN SEPTEMBRE ET DÉBUT OCTOBRE 1918

Merci à la personne qui nous a transmis ce texte extrait de "La Guerre racontée par nos Généraux", édité par la Librairie Schwarz, en 1921

 

Les batailles de Sommepy (Champagne) et Montfaucon (entre Argonne et Meuse), qui se livrent dans le même temps, marquent le début de l'assaut final des armées alliées sur le front occidental.

Celte offensive générale coïncide avec celles qui se sont déclenchées dans les Balkans (15 septembre) et en Palestine (19 septembre) et qui se développent favorablement.

La manœuvre était confiée à la IVe armée française en Champagne et à la Ire armée américaine en Argonne ; elles devaient attaquer droit au nord, avec Mézières comme objectif lointain, et atteindre, en premier lieu, un front passant par la vallée de la Suippe et Grandpré, pour en faire la base d'opérations ultérieures.

En attaquant ensuite vers le nord-ouest, la IVe armée devait déborder les monts de Champagne (situés entre la Suippe et Reims). Ces hauteurs seraient, dans le même temps, débordées d'autre part, à l'ouest de Reims, par la Ve armée, qui prendrait l'offensive dans la direction du nord-ouest et ferait tomber les puissantes défenses de Saint-Thierry et de Brimont

La IVe armée (Gouraud) va donc attaquer, le 26 septembre, entre la Suippe et l'Aisne, avec 6 corps d'armée, dont 7 divisions en première ligne, sur un secteur de 32 kilomètres. En face d'elle se trouve la IIIe armée allemande (von Einem), dont 6 divisions tiennent les tranchées du front.

 

La préparation d'artillerie commence le 25 septembre au soir et, le lendemain à 5 h. 25, les troupes d'attaque de la IVe armée s'élancent des tranchées. Ce ne sont en réalité, que de simples détachements chargés de réduire les résistances qui pourrait encore subsister dans les avancées des positions allemandes. Ils sont rejoints à faible distance des tranchées de la position principale, par les vagues d'assaut qui enlèvent d'un bond la position et la dépassent.

Le premier jour, les Allemands sont bousculés sur 4 kilomètres de profondeur au nord de Ville-sur-Tourbe et de Massiges et sur 5 kilomètres au nord de Perthes-les-Hurlus. C'est ainsi que la IVe armée s'empare de la ferme de Navarin, de la butte de Souain, de Tahure, de Rouvroy et de Cernay-en-Dormois. On fait en outre 7.000 prisonniers.

Ce même jour arrive des Balkans une nouvelle faisant présager la capitulation bulgare : le général Todorov a demandé un armistice qui lui a été refusé ; mais le général Franchet d'Esperey a fait savoir qu'il était prêt à recevoir les délégués bulgares chargés de négocier la capitulation.

Malgré le mauvais temps, la IVe armée poursuit son offensive le 27 septembre. Les progrès sont plus lents : on n'avance au maximum que de 2.300 mètres tout en faisant plus de prisonniers que la veille (10.000). Fontaine-en-Dormois, Gratreuil tombent en notre pouvoir, mais on atteint seulement les lisières de Sommepy.

A partir du 28 septembre, l'avance est très ralentie : les réserves allemandes sont arrivées et, d'ailleurs, la IVe armée combat, à sa gauche, dans des terrains marécageux, où la résistance de l'ennemi est grandement facilitée par la nature du sol. Le 28, on prend Sommepy et Manre, le 29 Aure, Montfauxelles et Sechault, le 30 Marvaux-Vieux. Le 1er octobre, on s'approche de Liry et on atteint Vaux-les-Mouron. L'armée Gouraud marque alors un temps d'arrêt dans son offensive droit au nord, pour préparer son rabattement vers le nord-ouest, en vue de faire tomber les monts de Champagne.

L'opération s'exécute le 3 octobre et produit une poche de 2 kilomètres et demi de profondeur entre Sainte-Marie-à-Py et Orfeuil.

Ce même jour, au nord-ouest de Reims, la Ve armée borde tout le cours du canal. Cette double menace sur les flancs des monts de Champagne obligera l'ennemi à évacuer la région, à grandes enjambées, au cours des journées suivantes.

Notre vue panoramique donne la physionomie du combat à la fin de la journée du 27 septembre.

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