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ASSAUT FINAL, EN NOVEMBRE 1918

Merci à la personne qui nous a transmis ce texte extrait de "La Guerre racontée par nos Généraux", édité par la Librairie Schwarz, en 1921

Texte du Maréchal Fayolle

 

A - OPERATIONS DE LA Ire ARMEE AMERICAINE ET DU G.A.C.

 

Avant d'entreprendre l'exposé des opérations de la Ire armée américaine, il ne sera pas inutile de rappeler les conditions dans lesquelles cette armée fut formée.

Le général Pershing était venu en France en juin 1917, investi par son gouvernement du commandement des forces expéditionnaires envoyées dans notre pays.

Les premières divisions américaines, formées et instruites sur notre territoire, entreront en secteur à l'automne de la même année.

En vue de les aguerrir progressivement par contact avec les vieilles troupes de l'Entente, en vue également de permettre à leurs états-majors et à leurs services de se constituer et de s'initier à leur complexe mission, ces divisions furent réparties dans les différentes armées alliées où elles reçurent le baptême du feu.

Un certain nombre d'entre elles furent jetées dans la bataille de juin 1918, où elles contribuèrent par leur magnifique élan à arrêter l'ennemi entre la Marne et l'Ourcq ; elles prirent ultérieurement une part brillante à la contre-offensive du 18 juillet.

Au cours de ce dernier mois, un état-major d'armée américain fut constitué à la Ferté-sous-Jouarre et fit ses essais de mise en oeuvre des services de combat et d'entretien.

C'est alors qu'à la demande du général Pershing, le général Foch décida, à titre de commandant en chef interallié, que les divisions américaines que leur état d'entraînement permettrait d'engager dans la bataille, seraient groupées en une armée placée sous le commandement américain pour agir dans une zone d'action distincte.

La formation de cette armée fut tout d'abord envisagée dans la région au nord de la Marne où se trouvaient la plupart de ses éléments constitutifs et où elle devait prendre la place de notre Ve armée ; mais, pour différentes raisons et, notamment, selon la propre expression du général Pershing, en vue de marquer son entrée en ligne par des " succès frappants ", sa réunion eut lieu en Woëvre et sur la Meuse dans le courant du mois d'août.

Le général Pershing en prit le commandement et, très généreusement, se subordonna pour les opérations au général commandant en chef les armées françaises.

On a vu cette armée faire ses premières armes de la façon la plus brillante lors de la réduction du saillant de Saint-Mihiel, puis livrer les dures batailles de Montfaucon, Romagne et Hautmont-Samogneux.

Mais, pendant ce temps, les troupes américaines continuaient à débarquer en France, à raison de 300 000 hommes par mois, de sorte que dès le début d'octobre, le général Pershing entreprenait la mise sur pied d'une nouvelle armée. Cette deuxième armée fut constituée sur la rive droite de la Meuse. Le Général Pershing en confia le commandement au général Robert Bullard, remit celui de la Ire au Général Hunter Ligget, qui commandait précédemment le 4e corps d'armée, et se réserva le commandement de ce groupe de deux armées.

Le 13 octobre, après en avoir conféré avec le général Pétain, le général Pershing demandait au maréchal Foch d'être dorénavant placé au même rang que les autres commandants en chef des différentes armées alliées, c'est-à-dire de n'être plus subordonné qu'au seul commandement interallié.

Le 16 octobre, le maréchal Foch faisait droit à cette requête que légitimait l'importance de l'intervention américaine, de sorte qu'à partir de cette date le groupe d'armées du général Pershing opéra en toute indépendance du commandement français.

Peut-être , cette disposition, rationnelle en soi, était-elle prématurée si l on considère combien était encore incomplète l'expérience des états-majors américains.

" La séparation des commandements semble n'avoir pas été heureuse ", dit le commandant Laure ; et, en effet, un certain décousu se manifesta immédiatement dans les opérations que la Ire armée américaine et notre VIe armée poursuivaient de part et d'autre de l'Argonne septentrionale.

La nécessité d'une autorité chargée de coordonner l'action de ces deux armées se manifestant de façon impérieuse, le maréchal Foch prescrivait, le 25 octobre, au général Maistre, commandant le G. A. C., et en prévision de l'offensive projetée pour le 1er novembre, d'assurer personnellement la coordination des opérations de ces armées avec les siennes.

Il faut remarquer, d'autre part, que depuis le milieu d'octobre, la constitution d'une zone purement américaine avait provoqué un certain ralentissement des opérations en Champagne et sur la Meuse. Quatre divisions françaises devaient, en effet, être retirées de la zone américaine pour être ramenées sur le front français et un nombre égal de divisions américaines devait quitter la IVe armée et le groupe des armées de l'est pour rallier le front américain.

Seul notre 2e corps colonial restait rattaché pour un certain temps encore à la IIe armée américaine.

Comme complément à sa directive du 19 octobre, le maréchal Foch précisait, le 21, que " le but général à poursuivre dans les actions combinées de la Ire armée américaine et de l'aile droite de la IVe armée française était d'atteindre la région de Buzancy (Ire armée , américaine), le Chesne (IVe armée française): pour débloquer par l'est la ligne de l'Aisne ".

Du 23 au 26, le général Maistre, commandant du G. A. C., arrêtait avec la IVe armée les dispositions à prendre en conséquence :

Le 9e corps devait attaquer en direction de Châtillon-sur-Bar, flanqué à gauche par le 14e marchant sur Voncq et à droite par le 38e progressant vers la Croix-aux-Bois.

Le jour fixé pour l'attaque était le 1er novembre.

1er novembre. - Le 1er novembre, la Ire armée américaine s'enfonce par son centre jusqu'au delà de Bayonville et de Remonville.

A sa gauche, la IVe armée progresse de part et d'autre de Vouziers ; au sud, elle arrive jusqu'aux abords de Primat ; au nord, elle enlève Voncq.

2 novembre - Le 2, l'ennemi cède sur tout le front de la l'armée américaine qui s'avance, à gauche, jusqu'à Briquenay ; au centre, au delà de Buzancy et de Barricourt ; à droite jusqu'à Villers-devant-Dun.

La IVe armée, de son côté, dépasse Primat et arrive devant la Croix-aux-Bois.

3 novembre - Le 3, la progression continue sur une profondeur de 5 à 6 kilomètres.

Les Américains dépassent Saint-Pierremont et Vaux-en-Dieulet.

La IVe armée réoccupe le Chesne et atteint la Bar.

4 novembre. - Le 4, la Ire armée américaine dépasse les Petites-Armoises, Osches et traverse à droite la forêt de Dieulet.

5 novembre. - Le 5, le mouvement de retraite de l'ennemi s'étend sur tout le front du G. A. C..

Le général Maistre a, en effet, prescrit dès le 30 à la Ve armée de se tenir prête à prendre l'offensive et elle entre en action le 5 novembre.

5 novembre. - D'après ses ordres, les IVe et Ve armées doivent prendre leur direction générale de marche vers le nord-est et la Ire armée américaine se rabattre sur la Meuse, sa gauche marchant vers Mouzon.

Dans cette journée du 5, les Américains dépassent à gauche Stonne et la Besace , par leur centre et leur droite, ils arrivent en face de la Meuse, à Stenay et à Dun ; au sud de cette dernière localité, ils franchissent la rivière jusqu'à Vilosnes.

La IVe armée ne progresse ce jour-là que par , sa droite qui, s'élevant au nord du Chesne dépasse l'étang de Bairon.

La Ve, au contraire, fait un bond de 5 kilomètres au delà de Château-Porcien et de Bannogne. A la fin de la journée, elle est en face de Seraincourt, Son et Inaumont.

L'ennemi ne tient nulle part et désormais la poursuite va prendre une allure rapide, bien qu'elle soit retardée par la destruction de tous les ouvrages d'art sur les routes.

6 novembre. - Le 6, les Américains bordent la Meuse de Villemontry à Stenay; plus au sud, ils franchissent la rivière dans la région de Sassey-sur-Meuse et s'avancent jusqu'à Lion et Murvaux.

Quant au G. A. C., il fait un bond de 7 à 8 kilomètres en moyenne et passe tout entier au nord de l'Aisne.

La IVe armée dépasse Raucourt à droite et Tourteron à gauche.

La Ve porte sa droite de Rethel jusqu'à quelques kilomètres de Nouvion-Porcien et sa gauche au delà de Chaumont-Porcien.

7 novembre. - Le 7, les Américains élargissent à droite la tête de pont au delà de la Meuse jusqu'à Brandeville, tandis qu'à gauche ils atteignent Mouzon.

La IVe armée, à droite, borde la Meuse, de Sedan à Mouzon; à gauche, elle est arrivée jusqu'à Launois.

La Ve armée gagne 15 kilomètres ; elle dépasse les forêts de Mortier et de Signy ; à la fin de la journée, son front passe par Liart, Signy-l'Abbaye, Launois.

8 novembre. - Le 8 novembre, la droite américaine se rapproche de Damvillers.

La IVe armée borde, de Sedan à Mézières, la Meuse que la Ve a atteint également par sa droite.

9 novembre. - Le 9, les Américains gagnent encore du terrain au-delà de la Meuse, entre Stenay et Vitarville.

La IVe armée entre dans Mézières.

La Ve porte son front à 15 kilomètres au delà de Rumigny et d'Aubenton.

10 novembre. - Le 10, les Américains occupent Stenay et continuent leur marche en direction de Montmédy.

La IVe armée franchit la Meuse à Vrigne-Meuse.

La Ve dépasse Renwez et progresse sur tout son front en direction de Monthermé.

11 novembre. - Le 11, jour de l'armistice, le front du G. A. C. passe par les abords de Monthermé, Charleville, Mézières et Sedan ; celui des Américains va de Mouzon à Damvillers par Stenay.

 

 

B. - OPÉRATIONS DU G. A. R. (Ire et IIIe Armées)

 

Nous avons vu que, le 27 octobre, la Ire armée s'était avancée jusqu'aux abords de Guise.

L'ennemi semblant vouloir tenir ferme sur la ligne Guise, Pergny-les-Bois (nord de Crécy-sur-Serre), le général Fayolle avait prescrit à la IIIe armée de suspendre ses attaques en direction de Vervins et d'attendre, pour les reprendre, le déclenchement, aux premiers jours de novembre, d'une offensive combinée des armées britanniques et de la Ire armée française. Cette mesure résultait de la nécessité de resserrer le G. A. R. sur sa gauche, en vue d'intensifier l'action de la Ire armée qui devait appuyer la droite des Anglais en attaquant en direction de la Capelle.

Elle devait avoir, d'autre part, pour conséquence de faciliter la tâche de la IIIe armée et aussi de la droite de la Ire.

En enfonçant la ligne ennemie sur le canal de la Sambre, on tournait en effet l'Oise par le nord, ce qui devait conduire l'ennemi à évacuer rapidement la région de Vervins.

En même temps qu'à partir du 28 octobre, la Ire armée renforçait son dispositif sur sa gauche, un grand nombre de batteries de tous calibres, prélevées sur l'ensemble du G. A. R., passaient au nord de l'Oise pour appuyer l'action des corps à qui incombait la mission de forcer le canal de la Sambre.

Cette opération fut confiée aux deux corps de gauche, les 15e et 36e, et exécutée en deux phases.

Pendant la première, l'infanterie devait franchir la ligne d'eau sous la protection de l'artillerie, puis s'établir en tête de pont au delà, de façon à couvrir le passage des batteries.

Cela fait, la marche en avant devait reprendre. A ce moment, le 31e corps puis les 20e et 8e, en se portant à leur tour à l'attaque, prolongeraient l'action au sud.

4 novembre. - L'opération commença le 4 novembre au matin.

Malgré l'importance de l'obstacle, les 15e et 36e corps remplirent leur mission de la façon la plus brillante.

L'attaque a lieu sans préparation d'artillerie et les batteries n'ouvrent le feu qu'au moment où l'infanterie commence à franchir le canal sur des passerelles de fortune.

Le soir, les deux corps d'armée sont solidement établis sur le front Boué, la Neuville-les-Dorengt, Lesquielles-Saint-Germain et le 31 e corps a commencé le franchissement de 1'Oise.

Cette journée rapporte à la Ire armée 4.300 prisonniers, avec une soixantaine de canons.

5 novembre. - Le 5, les Ire et IIIe armées se portent en avant sur tout leur front, en même temps que les Britanniques au nord et le G. A. C:.. à I'est.

La Ire armée arrive par sa gauche devant le Nouvion ; au centre, elle gagne une dizaine de kilomètres au delà de Guise, tandis que sa droite s'avance au delà de Sains-Richaumont.

La IIIe armée dépasse Marle à gauche et sa droite arrive au delà de Dizy-le-Gros où elle est en liaison avec la Ve armée (G. A. C.).

6 novembre. - Le 6, la poursuite continue et les deux armées font une marche parallèle de 12 à 15 kilomètres en avant.

La Ire armée a traversé, à gauche, la forêt du Nouvion; au centre, elle est devant la Capelle ; plus au sud, manœuvrant par les deux rives de l'Oise, elle a débordé Vervins par le nord.

La IIIe armée a occupé cette dernière ville ; à droite elle a dépassé Rozoy-sur-Serre . Elle se raccorde au G. A. C. entre cette localité et Rocquigny

7 Novembre - Le 7, la Ire armée s'empare de La Capelle en faisant un millier de prisonniers et s'avance jusqu'à 4 kilomètres d'Hirson.

De son côté, la IIIe armée arrive devant Aubenton et sa droite se relie, à Liart, à la gauche du G.A.C..

Ce jour-là; le Grand Quartier allemand demandait par radio que le feu soit suspendu sur la partie du front comprise entre Etrungt et Othis, des parlementaires devant se présenter devant La Capelle.

En effet, dans la soirée, vers 20 heures 15, les plénipotentiaires allemands arrivaient en auto à

Dirigés sur Homblières, Q. G. du général Debeney, puis sur Tergnier, ils étaient acheminés par train spécial sur Rethondes, où le maréchal Foch les attendait.

8 novembre. - Mais la poursuite n'en continue pas moins.

Le 8, cependant, les deux armées ne gagnent que peu de terrain.

9 novembre. - Le 9, la Ire armée arrive par sa gauche devant Trelon, tandis que sa droite dépasse Hirson de plusieurs kilomètres.

La IIIe armée , faisant ce jour-là un bond d'une quinzaine de kilomètres, porte son front au delà de Signy-le-Petit, jusqu'à Eteignières.

10 novembre.- Le 10, la Ire armée entre en Belgique, marchant vers Chimay.

La IIIe la prolonge au sud-est, marchant vers Rocroy.

11 novembre. - Le 11 novembre, jour de l'Armistice, le front du G . A. R. se soudant au nord aux Britanniques, vers Froidchapelle, passait par Chimay et Rocroy et se raccordait, à Auchamps, au C. A. C.

Les deux armées avaient ainsi exactement suivi les lignes de marche que leur indiquait la directive du 19 octobre du maréchal Foch.

Dans ce dernier jour de la guerre elles avaient encore pris à l'ennemi 600 hommes et une dizaine de canons:

En sept jours, du 5 au 11, elles avaient progressé, en poursuivant l'ennemi de 60 à 70 kilomètres.

 

C. - OPÉRATIONS DES ARMÉES BRITANNIQUES

 

Conformément aux instructions du maréchal Foch; les armées britanniques devaient reprendre l'offensive en direction générale de Mons dans les premiers jours de novembre, leur droite solidement étayée par la Ire armée française marchant en direction de la Capelle, Fourmies, Chimay.

On a vu précédemment que dans ce but, dès le 28 octobre, aussitôt après le débordement de la ligne de la Serre, le Général Fayolle avait pris des mesures pour resserrer le G. A. R. sur sa gauche.

Mais le front ennemi formait, à hauteur de Valenciennes, un saillant que le maréchal Haig résolut de réduire, avant de reprendre l'offensive d'ensemble visant à enfoncer la position Hermann.

1er novembre. - Il prescrivit, en conséquence, à la droite de sa Ire armée d'attaquer, le 1er novembre, la face nord-est du saillant et à la IIIe d'attaquer en même temps la face sud-est.

S'appuyant à l'Escaut et à la Rhonelle, l'ennemi opposa une vive résistance toutefois, à ce premier jour, Valenciennes fut débordée par le nord et par le sud.

2 novembre. - Le 2 novembre, les Canadiens s'emparaient de la ville.

3 novembre. - Le 3, les Britanniques portaient leur ligne à Onnaing et au delà d'Estreux, de Curgies et de Villers-Pol.

Le saillant se trouvait ainsi réduit et la ligne Hermann fortement entamée de ce côté.

4 novembre. - Le 4, s'engageait l'offensive d'ensemble des Ire, IIIe et IVe armées britanniques et de la Ire armée française depuis l'Escaut jusqu'au sud de Guise, au moment même où les Allemands entamaient leur retraite devant les Américains et la droite du C. A. C., dans la région du Chesne et de Buzancy.

A l'aube, les troupes anglaises se lancèrent à l'attaque après un long et violent bombardement.

Malgré les fatigues des précédentes journées de combat, Ire armée progressa notablement sur les routes de Valenciennes à Maubeuge et à Mons.

La IIIe rencontra une vive résistance ; elle enleva néanmoins le Quesnoy, où elle fit un millier de prisonniers.

La IVe, engagée dans la forêt de Mormal, en atteignait les lisières orientales le lendemain matin ; au sud de la forêt, elle attaquait Landrecies, franchissait la Sambre sur des radeaux, encerclait la ville et s'en emparait; entre Landrecies et Oisy, elle prenait pied sur la rive est de la Sambre.

On se rappelle que, le même jour, la Ire armée française franchissait de son côté la Sambre et l'Oise.

Dans cette journée du 4, nos alliés avaient capturé plus de 20.000 prisonniers, avec environ 400 canons.

Le 5, les Allemands étaient en retraite depuis l'Escaut jusqu'à Rethel, ainsi que devant le groupe franco-américain ; le lendemain, le mouvement se généralisait de l'Escaut à la Meuse et, le 9, il s'étendait à la totalité du front.

5 novembre. - Dans cette journée du 5 , les Anglais, avec leurs IIIe et IVe armées, se rapprochaient de Bavai ; ils dépassaient la forêt de Mormal, ainsi que Berlaimont, se raccordant au nord du Nouvion à la Ire armée française.

6 novembre. - Le 6, ils débordaient Condé-sur-Escaut par le sud, arrivaient aux abords de Bavai et, par sud, se rapprochaient d'Avesnes.

7 novembre. - Le 7, ils occupaient Condé-sur-Escaut, Bavai et Avesnes.

8 novembre. - Le 8, ils arrivaient devant Boussu et Maubeuge.

9 novembre. - Le 9, leurs Ire et Ve armées entraient à leur tour en action.

Ce jour-là, à gauche, ils s'emparaient de Tournai ; au centre, ils atteignaient les abords de Mons, après avoir occupé Boussu et Saint-Ghislain ; à droite, ils dépassaient Maubeuge et Solre-le-Château, se liant avec le Ire armée française au nord de Trelon.

10 novembre. - Le 10, au nord de la zone britannique, le bond en avant est énorme ; de ce côté, nos alliés gagnent 25 kilomètres au delà de Tournai et arrivent devant Ath, le centre s'immobilise devant Mons, mais la droite, progressant d'une quinzaine de kilomètres, s'avance jusque devant Beaumont.

11 novembre - Le 11,: la poursuite continue et quand l'armistice vient arrêter la marche victorieuse des armées britanniques et de toutes les armées alliées, Ath et Mons étaient réoccupés.

Depuis la veille, l'empereur Guillaume, abandonnant ses troupes et fuyant son pays, s'était prudemment réfugié en Hollande.

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